POINT DE PRESSE SUR LA DÉNONCIATION DES CAS DE VIOLENCES SEXUELLES EN CETTE PÉRIODE DES CONFLITS ARMÉS AU SUD-KIVU
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olame
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La composante femme de la société civile du Sud-Kivu vient d’organiser un point de presse ce jeudi 13 février 2025 dans la grande salle de son bureau urbain sise sur Avenue KIBOMBO. L’objectif de ce point de presse était de dénoncer les nombreux cas de viols et violences sexuelles dont les femmes sont victimes en cette période des conflits armés dans la province du Sud-Kivu.


Pour Thérèse MEMA MAPENZI Directrice du Centre OLAME Bukavu et Membre de la composante femme de la Société Civile du Sud Kivu : « C’est depuis le 20 janvier 2025 que les hostilités se sont intensifiées dans plusieurs localités du territoire de Kabare au Sud-Kivu. Plusieurs cas de viols et autres violences sexuelles sont rapportés du jour au lendemain. Le corps de la femme est
encore utilisé comme une arme de guerre. Ce qui humilie, sème la terreur, occasionne des maladies sexuellement transmissibles et accroît ainsi des déplacements des communautés… Un autre fait corollaire aux précédents est que des femmes violées et victimes des violences corporelles et sexistes sont privées de droit aux soins de santé suite aux affrontements en cours.
À ce jour, la Composante Femme du bureau de Coordination de la Société civile du Sud-Kivu a déjà identifié plus de 12 cas des Jeunes filles, des moins de 18 ans, violées, violentées, humiliées par des combattants belligérants »


Quant à la vice-modératrice de la Composante Femme du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu, madame Anne MUSHIGO FURAHA : « Il y a lieu de mentionner aussi les récentes attaques contre les camps des réfugiés et hôpitaux au cours desquelles les enfants à la maternité et des femmes dans les salles d’accouchement ont été tués et des viols massifs des femmes perpétrés le 27 février dans la ville de Goma, notamment à la prison de MUNZENZE, ne sont ni plus ni moins que des crimes de guerre… Ces viols et violences sexuelles sont toujours accompagnés d’autres multiples violations des droits humains, laissant un traumatisme aigu dans le chef des victimes… Il s’observe à ce jour que les responsables des belligérants se complaisent à minimiser ce fait et les placent, sans vergogne, dans la liste des dommages collatéraux. Mais, nous savons que c’est une tactique utilisée pour accomplir des objectifs militaires et politiques. Nous en appelons au Procureur de la CPI de s’en saisir sans recul »


De ce fait, la Composante Femme de la Société Civile du Sud-Kivu dénonce ce phénomène qui ne cesse de détruire les femmes et les communautés. Ainsi, tenant compte des faits dramatiques liés à toutes ces violences sexuelles et sexistes en cette période de conflit armé en RDC, tout en adressant son message de réconfort à toutes les victimes des conflits armés à l’Est de la RDC, la Composante Femme de la Société Civile exige :
- Que ces violences sexuelles cessent illico d’être utilisées comme arme de guerre ;
- Qu’un soutien holistique (psychologique, médicale et juridique) soient garanti, dès maintenant, aux victimes des violences sexuelles ;
- Que les Kits PP soient placés à la disposition des Structures sanitaires du Sud-Kivu afin de servir aux victimes à tout moment que le besoin s’annoncera ;
- Que le gouvernement congolais prenne en charge les enfants et les femmes violées au cours de cette période…
Et que les belligérants arrêtent de considérer les viols et violences sexuelles comme dommages collatéraux.