Journée Internationale des droits des femmes 2025 à Bukavu, les femmes se questionnent
De coutume, les Femmes du Sud Kivu fêtent la Journée Internationale des droits des Femmes en célébrant leurs efforts, succès et évaluant leurs défis. Cette année 2025 au Sud Kivu, cette journée passe sous un fort complexe d’un état des victimes à l’état des survivantes. Plusieurs femmes se voient ne rien célébrer parce qu’elles se questionnent sur leurs droits, elles pleurent leurs enfants, elles pleurent leurs maris, elles pleurent leurs biens pillés, elles pleurent l’insécurité quotidienne avec une espérance de vie de 24h. Plusieurs femmes comme moi se demandent si réellement elles ont encore des droits ? si vraiment elles font parties de ces femmes du monde qui ont droit à la vie ? le Sud Kivu qui étaient jadis considéré comme la capitale du viol, est aujourd’hui victime d’insécurité que personne ne sait justifier. Qu’avions-nous fait pour mériter cette situation ? les accords signés par les hommes en quoi cela nous implique alors que nous n’y avions jamais été associés ? C’est chaque jour que les femmes enterrent leurs maris, leurs enfants, leurs frères et celles qui osent parler sont envahies par la peur, les harcèlements sans compter les menaces qu’elles subissent…d’autres sont obligées de fuir et ne savent plus jouer leurs rôles de défenseuses des droits des femmes.
Plusieurs femmes du Sud Kivu souhaiteraient lever leurs voix et dénoncer tout ce qui ne va pas comme on en a l’habitude, ces femmes fortes qu’elles ont toujrours été sont en train de se voir par terre… subir la violence sans rien dire… Les cœurs restent lourds et ne peuvent pas vider les poids sur leurs poitrines. Elles ont toujours été ces femmes fortes, mais aujourd’hui c’est le découragement qui les entoure, comment se relever, comment dénoncer ce que les femmes vivent ? l’injustice populaire a remplacé la justice… Et le monde nous parle de la journée Internationale des Droits des femmes, avons-nous vraiment des droits ? Comment célébrer les droits des femmes dans ce contexte ? Notre salut se trouve en l’Éternel, notre seul refuge. Bien que plusieurs se moquent de nous, mais, nous avons foi que quand nos forces se limitent, quand nous nous sentons abandonnées par tout le monde, c’est alors que le Seigneur, notre Sauveur vient agir. Nous invitons toutes les femmes du Sud Kivu de continuer à prier et de ne pas céder au découragement.
Direction Centre OLAME